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TOUJOURS AU CHEMIN DE L'HONNEUR

Au Vercors, par les champs et les routes
Vaillamment, s'en sont allés en chantant,
Et sur leur chemin en semant la déroute
De très haute lutte ils ont conquis Romans.

Mal habillés, ils avaient fière allure,
Des guérillas ils étaient les champions,
En fiers soldats, supportant la vie dure
Fonçant et triomphant, se trouvèrent à Lyon.

Suivant les chefs qui leur montraient la route
Ils repoussaient l'occupant pas à pas,
Au chant des balles, dans l'odeur de poudre
Pourchassant l'ennemi jusqu'en son trépas.

Hélas ! les rangs encore se clairsemaient,
Blessés, tués, pour toujours les quittaient,
Ils étaient les passants froids qui n'avaient plus d'âge
Le haut du genre humain parti dans les nuages.

Souillés, trempés ou grelottant de froid
Ils arrivaient dans la plaine d'Alsace
Où s'achevaient pour eux les ultimes combats,
Fiers et heureux car ils avaient fait face.

Oh ! qu'ils furent grands au milieu des mêlées,
L'œil plein d'éclairs, la tête échevelée,
Dans l'emportement des luttes épiques
Ils ont connu tous les bruits héroïques.

D'un élan ils étaient partis en guerre
Ne sachant si un jour en reviendraient,
De la souillure ils ont lavé la terre
Et de leur sang pur, ils l'ont abreuvée.

La paix retrouvée, ils revinrent au pays
Où l'on vit arriver des Cuirassiers superbes,
Fiers de leur épopée s'étaient trouvés grandis
Tel de vieux soldats mais la face imberbe.

Et maintenant il y a cinquante ans
Que leur folle aventure est terminée,
Leurs têtes ridées ont des cheveux blancs,
Et leurs visages sont un peu burinés.

Mais là bas, tout là bas, loin sur la route
Ils revoient à jamais des souvenirs,
Et repartent pour rejoindre ce groupe
Qui par amitié leur dit de revenir.

Bien sûr, ils ont retrouvé l'amicale
Puisqu'elle a su réunir les vainqueurs,
Et ils boivent en choquant leur timbale
Suivant toujours "Le chemin de l'honneur"

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